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Est-ce que l'univers de l'artiste va rentrer dans la petite maison ?

Entretien avec Valentin REBILLARD, Responable pédagogiques chargé du projet éveil culturel "A Petits Pas", les Francas de la Gironde, Cenon, dans le cadre de 25 entretiens sur la question du Jeune Public en Gironde / Une conversation menée par l’iddac, agence culturelle du Département de la Gironde / 2018-2019

Les Francas de Gironde sont une association d’éducation populaire. Notre cœur de métier, c’est l’animation. Pour cette délégation de service public, la mairie de Cenon a choisi notre association pour la gestion des accueils périscolaires et centres de loisirs depuis janvier 2010. Dans ce cadre-là, nous coordonnons aussi le projet Eveil Culturel À Petits Pas. Il existe depuis trente ans, mais il a évolué suivant les années et selon les orientations portées par les personnes missionnées.

Avec ce projet, nous parlons de parcours artistique, d’éveil artistique, de découverte, et de dynamique de territoire avec des partenaires. Chaque édition est organisée en réunissant les professionnels de la Petite enfance de la commune. Des enseignants, des éducatrices et éducateurs jeunes enfants, des éducateurs spécialisés de l’ITEP (Institut Thérapeutique, Éducatif et Pédagogique), les centres de loisirs, les accueils périscolaires, le centre social et culturel.

La force du projet, c’est d’arriver à tous se réunir pour créer ensemble chaque édition. En tant que coordonnateur du projet, je n’impose pas de décision à l’ensemble des partenaires sur les questions de choix des artistes, ou sur le contenu de leur projet de structure. Mon rôle est de les accompagner, que chacun trouve sa place et de l’intérêt pour eux et leurs groupes d’enfants.

Pour que le projet évolue, il faut aussi questionner nos pratiques, apporter de nouvelles propositions, changer certaines habitudes et savoir se mettre en danger. Nous pouvons travailler avec certaines compagnies dont on sait que ça fonctionne, que tout ira bien, parce qu’on a déjà fait des choses avec elles. Ou alors, nous expérimentons avec des compagnies qui débutent, ou qui ont un projet plus atypique. Ensuite, chaque professionnel considère ses spécificités par rapport au projet : un public d’enfants de moins de 3 ans, ou de 3-6 ans, en situation de handicap…

"Chaque année, nous réfléchissons tous ensemble à ce que nous voulons porter. La force du projet, c’est cette dynamique, cette relation entre nous et les professionnels de la Petite Enfance, ce n’est pas une logique descendante."

"Où en est-on de la question du Jeune Public en Gironde ?"

La question du Jeune Public est aujourd’hui une préoccupation prépondérante chez nombre d’acteurs culturels et d’artistes. Pour certains, elle est même au cœur de leurs projets. En 2017, s’est créée en Gironde une communauté d’intérêt artistique autour de cet enjeu. Animée par l'iddac, cette communauté s'est très vite posée la question, en apparence simple : Où en est-on du Jeune Public en Gironde ? De quoi parle-t-on quand on évoque le Jeune Public, à quelles catégories d’âge s’adresse-t-on ? Quels liens entre actions pour la Petite Enfance, en direction des adolescents et l’offre de spectacles familiaux ? Quelle part consacrée au Jeune Public par saison culturelle ? Comment soutenir, accueillir en résidence les artistes qui créent pour le Jeune Public ? Peut-on identifier les ressources, les festivals, les lieux ?

Autant de questions qui ont été confiées à l’auteur Sophie Poirier pour une approche curieuse et sensible. Basée sur des regards croisés, son enquête "conversation" avec des programmateurs, artistes, compagnies, opérateurs..., éclaire sur les pratiques de chacun pour mieux interroger notre rapport au Jeune Public. En tout, 25 entretiens qui nous parlent de ce lien singulier et intime que chacun nourrit avec la création pour le Jeune Public, avec les artistes, les publics, et l’enfance. Cette publication est à relier à une autre étude, engagée par l’iddac, afin de faire un "État des lieux des saisons culturelles dans leurs bassins de vie". La dimension du Jeune Public devrait y être également prégnante. 

Cette conversation à 25 est aussi une mise en bouillonnement, notre petite pierre à l’édifice pour susciter des échanges et aborder ensemble les enjeux de demain, avec au cœur de cette réflexion la capacité à susciter l’éveil culturel.

Lire l'entretien complet dans "Où en est-on de la question du Jeune Public en Gironde ?"

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